Chaque 8 mars est célébrée la journée internationale de la femme dans plusieurs pays du monde. Pour cette année, le thème retenu est: « Je suis génération égalité: Levez-vous pour les droits des femmes ». En République Démocratique du Congo, la journée est marquée par le port du pagne, tissu traditionnel de femmes dans certains pays africains. Au niveau national le thème est « Congolaises et Congolais, levons-nous pour défendre les droits des femmes ». Interrogées par lemag.cd, beaucoup de femmes vivant dans la capitale de la RDC ignoraient ce thème de l'année et avaient surtout la tête à la fête.
Véronique Nyembo profite de cette journée pour sortir avec ses filles: « Pour moi le plus important est de m'habiller et faire la fête de manière faste, par ce que cette journée, nous est dédiée donc j'en profite avec mes filles », raconte-elle bien habillée en pagne accompagnée de ses deux filles.
D'autres pensent que cette journée n'a aucune importance. Elles pensent plutôt aller travailler pour subvenir aux besoins élémentaires de leurs famille. C'est le cas de "Maman Ruth", vendeuse de pains sur le rond-point de la Démocratie ex-huilerie. « Selon moi c'est une distraction, je préfère aller à mon activité pour subvenir aux besoins de ma famille au lieu de passer du temps à célébrer et à dépenser de l'argent », raconte cette femme d'une cinquantaine d'années sous un soleil ardent.
D'autres encore espèrent que les femmes prendront conscience du vrai combat qui les attend. "Maman Valence" est choquée du comportement de jeunes filles et femmes qui ne pensent qu'à festoyer au lieu de réfléchir à comment s'affirmer devant cette société masculinisée à tous les niveaux de la vie professionnelle.
Un rapport des Nations-Unies publié le 5 mars dernier évoque le recul de progrès accomplis pour l'égalité des sexes et que les avancées durement obtenues sont en train de s'inverser. Le rapport signale le « manque d’action efficace pour stimuler la représentation des femmes dans les arènes du pouvoir et avertit que la vision de Beijing ne sera jamais réalisée si les femmes et les filles les plus exclues ne sont pas reconnues et mises en avant ».
Déborah Massamba