Le récent discours du président de la République Félix Tshisekedi dans la province de Sankuru continue de susciter des réactions. Me Jean-Claude Katende, président de l'ASADHO estime que le discours du chef de l'État congolais a été mal analysé par les gens mal intentionnés.
Pour ce défenseur des droits de l’homme, le président de la RDC voulait faire comprendre à sa population que le pays est dans une situation de désolation.
«Ça veut dire que le pays a été déjà détruit, le pays est dans la désolation, le pays est abîmé. C'est en fait plusieurs expressions. Nous les disons tous les jours. Pourquoi, quand c’est de la part du président de la République, ça prend de l'ampleur? Je ne vois pas. En fait, c'est qu'il l'a voulu nous faire comprendre et que le pays est dans une situation de désolation. Et il est allé plus loin pour dire que nous devons le ressusciter», a-t-il expliqué lundi 10 janvier 2022 à Lemag.cd
Jean-Claude Katende avance sa réflexion en critiquant la prise en otage des richesses du Congo par un groupe d’individus. Pour lui, le pays a bel et bien besoin d'une résurrection.
«Ça veut dire qu'il faut lui donner la vie, parce qu’un pays qui vit, c'est un pays où il y a la sécurité. C'est un pays où les gens ont accès à l'eau, où les gens ont accès à l'électricité, où les gens ont accès à des hôpitaux, à des routes. Tout cela n'existe pas. Ça veut dire que les pays ne fonctionnent pas quand les richesses du pays sont prises en otage par un petit groupe de personnes. Le pays n'existe pas parce que le pays ne peut pas exister au profit d'un petit groupe. Le pays doit exister au profit de la majorité des citoyens», a-t-il poursuivi.
La question primordiale à ce stade, selon Jean-Claude Katende, est celle de savoir si les techniques et les stratégies du président, son environnement et son gouvernement utilisés pour ressusciter le Congo sont de nature à atteindre cet objectif.