Le gouverneur de la province du Sud-kivu, Théo Ngwabidje Kasi, a introduit le vendredi 24 février à la cour constitutionnelle une requête en inconstitutionnalité à la motion votée par les députés provinciaux à son encontre et de ceux de son gouvernement.
Certes, cette requête vise l’obtention de l’annulation de la motion votée par l’assemblée provinciale en date du 24 novembre 2022. Théo Ngwabidje estime que la procédure ayant conduit à ce vote était émaillée de plusieurs irrégularités.
Ainsi, pour la cellule d’investigation du gouverneur, la Cour est l’arbitre qui va départager les deux Institutions provinciales afin de contourner la crise persistante en province.
“ Toute la population sud-kivutienne a désormais les yeux tournés vers la Cour Constitutionnelle et attend d’elle que Justice soit dite ”, confirme sa cellule de communication.
Pour rappel, depuis le 24 novembre 2022, le gouverneur déchu, Théo Ngwabidje, avait rejeté cette motion de censure contre son gouvernement et l'a qualifiée de théâtre.
"J'ai appris le théâtre désolant auquel se sont livrés certains députés dits motionnaires à partir d'un hôtel. Cet acte clandestin et rebelle n'a aucune signification politique ou juridique. Mon gouvernement reste focus sur la sécurité liée à l'agression et les projets économiques au Sud-Kivu ", avait réagi Théo Ngwabidje.
Cependant, trois mois après, Théo Ngwabidje se retracte et se soumet à la volonté de la justice. Une question taraude les esprits: qu'en est-il de la prescription de cette procédure? La loi parle d'un délai de 8 jours pour introduire un recours en inconstitutionalité du motion de censure à la cour constitutionnelle.