Le gouvernement Angolais a annoncé samedi 11 Mars qu’il enverrait une unité militaire en République Démocratique du Congo (RDC), après l’échec du cessez-le-feu qu’il avait contribué à négocier entre les troupes gouvernementales et les rebelles du M23.
" L’objectif principal de cette unité est de sécuriser les zones où sont stationnés les membres du M23″ dans l’Est de la République Démocratique du Congo « et de protéger » les membres d’une équipe chargée de surveiller le respect du cessez-le-feu " , a déclaré la présidence Angolaise dans un communiqué officiel.
Depuis que la milice du M23 a repris les armes en fin 2021, elle s’est emparée de pans entiers du territoire, et l'Est de la RDC est devenu le théâtre d’une flambée de violence.
Le pays de João Lourenço joue un rôle de médiateur dans ce conflit, mais le dernier cessez-le-feu qu’il avait négocié a été rompu mardi 7 Mars, jour auquel il devait entrer en vigueur.
Luanda a précisé que sa décision d’envoyer une unité militaire a été prise après des consultations avec Kinshasa, et a ajouté que les Nations Unies et d’autres dirigeants de la région en ont été informés.
Le déploiement de ces troupes doit être approuvé par le parlement Angolais, où le parti au pouvoir depuis les années 1970 possède une majorité confortable.
Cependant, aucun détail sur la taille de l’unité qui sera envoyée en RDC n’a été donné dans l’immédiat.
Le M23, dont le nom désigne le Mouvement du 23 Mars, est l’un de nombreux groupes armés qui opèrent dans l’Est de la RDC. Ils sont, pour beaucoup, issus de deux guerres régionales qui ont éclaté ces deux dernières décennies.