Les cinéastes congolais ont déposé lundi 26 juin, au cabinet de la ministre de la Culture, arts et patrimoines Catherine Kathungu, un mémo pour la création d’un centre cinématographique en RDC.
En effet, ces artistes réclament le retardement observé, pour la validation de la création du centre national de production cinématographique du Congo, par le secrétariat du Premier ministre, raison de leur présence au cabinet de la ministre pour remettre leur mémorandum.
« Nous étions venus remercier et adresser notre soutien à la ministre pour le travail bien fait, celui de la création du centre national de production cinématographique du Congo. À ce jour, le dossier est encore au secrétariat du premier ministre qui tarde à le valider. Nous réclamons que cela soit fait avec diligence », a dit le secrétaire général de l’Association des professionnels du septième art (APRO7), Michel Kabeya.
Signalons que dans ce mémo remis au Dircab de la ministre de la culture, Joseph Ibongo, les cinéastes ont formulé plusieurs demandes, notamment au Premier ministre de signer en toute urgence le décret portant création du Centre national de production cinématographique du Congo, d’instruire aux différents ministères impliqués dans la création du centre national de production cinématographique du Congo(CNPPC) de mettre en œuvre de manière accélérée la mise en place de ce cadre et autres, a-t-on appris de l'ACP.
Selon Michel Kabeya, le cinéma congolais n’arrive pas à exceller par manque d’un cadre approprié, raison pour laquelle « nous demandons la mise en place de ce centre. Nous saluons également l’éveil du cinéma depuis l’arrivée du Président de la République, Félix Tshisekedi. »
Et d'ajouter : « tant que le Premier ministre tardera à signer ce document, c’est notre avenir à tous qui sera compromis. Cela sera également un retard au niveau culturel et diplomatique du pays. Dans un contexte où l’espace cinématographique congolais est largement dominé par des films étrangers, la culture congolaise disparaît à petit feu. »
Toujours d’après ce dernier, le cinéma véhicule la culture, notamment la musique, le mariage, l’habillement et autres, avant de déplorer que le comportement des congolais soit aujourd’hui sensiblement impacté par ce qu’ils découvrent dans les films étrangers. « Si rien n’est fait aujourd’hui, les Congolais seront totalement aliénés aux cultures étrangères », a t-il renchérit.
Pour sa part, Victor Bashiya Nkitayabio, président de l’Organisation des cinéastes du Congo (OCICO), indiquent que les cinéastes de la diaspora comme ceux résidant en RDC ont successivement dans le passé déposé le mémorandum auprès de prédécesseurs de l’actuelle ministre de la Culture sans pour autant obtenir une seule suite favorable. « Il est donc plus qu’urgent et nécessaire pour l’exécutif de créer cette institution pour la promotion du cinéma Congolais », souligne t-il.
Notons que cette initiative du dépôt de mémo a été entreprise par les cinéastes congolais et leurs plateformes, notamment : APRO7 et OCICO.