CanGo est une application de service à la demande de taxi-moto disponible pour les utilisateurs de Kinshasa. Grâce à cette appli, les Kinois peuvent commander des taxis-motos dans la ville pour se rendre à plusieurs endroits de cette mégalopole de plus de 10 millions d'habitants.
Pour assurer la sécurité de ses clients, la société évalue ses conducteurs en utilisant des capteurs de smartphones pour mesurer les comportements des conducteurs. A partir de ces paramètres, les ingénieurs peuvent étudier et détecter d'éventuels dépassements de vitesse. Ce qui permet à Cango d'éliminer les mauvais conducteurs.
L’application se télécharge sur Playstore. Une fois installée, son utilisation n'est pas compliquée. Il faut l’ouvrir et choisir pour la première fois, la langue d’utilisation, avant d'introduire vos coordonnées personnelles dont le prénom et le nom de famille. L'utilisateur doit ensuite introduire son numéro de téléphone un code de confirmation sera envoyé à ce numéro. Commencera alors le processus de localisation du smartphone. Lorsque le téléphone est localisé, l'appli CANGO marque sa position et demande une précision de l’endroit où se situe le client. Ce dernier devra par la suite taper le lieu où il veut se rendre.
Cliquez enfin sur “Commander wewa”et l’appli se mettra à chercher de conducteurs proches de vous et vous serez mis en relation avec l'un d'eux qui vous dira à quel moment il passera vous chercher. A la fin de la course, un reçu vous sera remis. Le passager paie cash à destination.
Par exemple si un client se trouve à la gare centrale, l'application vous propose où vous voulez vous rendre par exemple Kintambo Magasin, cette distance de plus de 7 Km coûte 1.000fc. Le tronçon fait près de dix minutes. Les courses de moins de dix minutes sont gratuites. Quitter la gare centrale jusqu'à Bon Marché dans la commune de Barumbu est gratuit. La distance est de 4 Km et fait moins de dix minutes. L'entreprise est actuellement en pleine période de promotion. Cango n'est pas encore opérationnelle dans toutes les communes de Kinshasa.
La société Cango est également installée à Kigali et à Nairobi d’où elle tire son origine.
D'autres pays africains ont déjà connu une expérience similaire à Cango. Plusieurs villes d’Ouganda, du Ghana, d’Afrique du Sud, de la Tanzanie, du Kenya et du Nigéria utilisent déjà cette technologie mise en place par l’entreprise estonienne Taxify selon opinion.
A Kampala, l’application de taxi-moto “SafeBoda” opérait déjà dans le secteur depuis 2015. En 2018 elle avait atteint un nombre de 6.000 transporteurs auxiliaires seulement dans la capitale ougandaise renseigne techenafrique.com.
L’essor des motos-taxis en Afrique
Les motos-taxis ont fait leur apparition dans les grandes villes africaines où elles ont permis à des nombreux jeunes au chômage de trouver une activité lucrative. 60% des jeunes sur le continent étaient au chômage en 2017 selon la Banque mondiale. Avec 200 millions d’habitants âgés de 15 à 24 ans, l’Afrique compte le plus des jeunes au monde.
Par ailleurs, les embouteillages constituent une première source de perte de temps en Afrique.[BBC] Une situation qui a favorisé l'essor de ce mode de transport dans plusieurs villes africaines. Mais ces taxis-motos sont illégaux dans les pays comme l’Afrique du Sud et le Zimbabwe mais ils sont populaires dans une grande partie de l’Afrique de l’Est où on les appelle "boda bodas", "motos-taxis", ou simplement "motos". Et dans certaines parties de l'Afrique occidentale, ils sont appelés "okadas" ou "zémidjan". En RDC ils sont appelés “wewa” [wewa signifie "toi", en tshiluba, une langue parlée dans les provinces du Kasaï d'où les jeunes fuyant le chômage sont arrivés nombreux à Kinshasa et Kikwit notamment pour exercer l'activité de conducteurs des taxi-motos]. Des jeunes hommes qui fournissent un service de transport à bas coût à des millions de personnes quotidiennement.
Grâce à l’éveil technologique des Africains, ce secteur se formalise dans plusieurs pays africains empruntant des modèles technologiques des occidentaux et de certains pays d’Asie. Plusieurs start-up sont à l’assaut de ce marché à capital à risque. Certaines estimations des investisseurs évaluent à plus de 80 milliards de dollars américains le marché des motos-taxis en Afrique sub-saharienne selon la BBC.