L'ancien coordonnateur du Centre congolais de lutte antimines (CCLAM), Sudi Alimasi Kimputu est aux arrêts, pour avoir fait de “retenues irrégulières de 10% des revenus mensuels des agents”. Il est aussi reproché d'avoir “privatisé le charroi automobile alloué au CCLAM”.
Selon nos confrères de radio Top Congo qui ont livré cette information, l’annonce de son arrestation a été faite au cours d'un point de presse organisé conjointement entre le nouveau coordonnateur du CCLAM, Emmanuel Lukinu et la cheffe du département de plaidoyer, Deborah Ngalula, le mardi 20 juin à Kinshasa.
Pour le premier cité, il reproche à son prédécesseur d'avoir emporté lors de l'échéance de son mandat tous les biens de l'institution.
" Nous avons initié une action en justice contre mon prédécesseur qui avait emporté tout ce qui appartenait au CCLAM. Il s'agissait notamment de l'argent et des véhicules. Présentement, il est aux arrêts", annonce Emmanuel Lukinu.
Avant de poursuivre : " Nous avons aussi appuyé notre action à la justice avec des preuves, entre autres, les preuves de véhicule, de 10% des agents et enfin les preuves de personnes fictives, c'est-à-dire, il y avait 50 personnes que le monsieur utilisait pour voler l'argent de l’État. Hormis tout ces faits énumérés, il y aussi le fond alloué par les partenaires qui s'élevait à 300 000 $ que soit sa femme passait pour retirer, soit son petit frère Abedi qui passait ou son neveu. Bref, toutes ces accusations ont été soumises avec preuves à l'appui ", a-t-il expliqué.
De l'autre côté, Deborah Ngalula affirme avoir été contrainte de signer des documents qui lui ont été remis à l'époque :
" On ne nous a pas parlé de 10 %, mais on a été contraint de signer les documents que nous ignorons et on n'avait pas assez de choix. Mais ce n'était pas avec notre consentement."
Pour finir, la chargée de plaidoyer de cette institution se réjouit du fait que « l’État de droit » est devenu réel et effectif, selon elle.