Le vice-doyen, chargé de la Recherche à la faculté de Médecine et Pharmacie à l’université de Kisangani, le professeur Kamila Ntoba invite la population de ce coin du pays, à utiliser les méthodes de prévention pour lutter contre le paludisme, tout en déconseillant fermement l'automédication. Il a lancé ce message lors d’une rencontre scientifique organisée du 19 au 22 juin dans cette institution publique par le programme national de Lutte contre le Paludisme (PNLP).
« La principale recommandation est que chacun de nous doit s'impliquer afin d'arrêter la malaria en utilisant les méthodes de préventions, notamment, l'utilisation de la moustiquaire imprégnée (...) et aussi dès que l'on a le moindre symptôme, il ne faut pas faire l'automédication, mais plutôt se rendre dans de centres de santé où se trouvent les personnels spécialisés pour une prise en charge correcte », a t-il recommandé.
Et de poursuivre : « nous avons constaté après des études que pour la province de la Tshopo, le pourcentage des enfants de moins de 5 ans faisant la fièvre dont les parents les avaient amenés dans un centre de santé était le plus bas. En effet, nos enfants qui font la fièvre, on ne les amène pas aux dispensaires et on préfère les purger. Une pratique qui est admissible ".
De son côté, le Professeur Thierry Bobanga, spécialiste en Paludisme, a également appelé les chercheurs pharmaciens à apporter une pierre à l'édifice : « Il doit avoir des scientifiques impliqués dans la recherche d'un remède final afin d'éradiquer cette maladie.»
Notons que selon une étude de « Médecin Sans Frontière » réalisée en 2022, le paludisme est la première cause de mortalité en RDC. Elle affecte surtout les femmes enceinte et les enfants de moins de 5 ans.