Fally Ipupa sera en concert le 28 février prochain à l’Accor Hôtels Arena à Paris. Une première pour cet artiste qui ne s’est pas produit en Europe il y a plus des dix ans pour de raisons politiques. Certains congolais appelés “combattants” installées en Europe interdisent aux musiciens congolais de donner de concerts sur le vieux continent, accusés d’être de mèche avec les autorités politiques.
Depuis l’avènement du président Félix Tshisekedi au pouvoir en Janvier 2019, les combattants semblent être divisés. Si certains sont pour le concert de la star congolaise à Bercy, d’autres s’y opposent farouchement. Sur certaines vidéos répandues sur internet, de personnes clairement identifiées ont saboté des affiches posées à la Gare du Nord dans la capitale parisiennes. D’autres vidéos montrent de personnes qui menacent de mort toutes les personnes qui s’y rendront. Elles promettent aussi du désordre dans la salle désignée pour accueillir l’événement.
Mais il y a un contre mouvement. Certains congolais aussi “combattants” estiment que les choses s’améliorent peu à peu au pays et que les musiciens avaient de nouveau l’autorisation de se produire sur le vieux continent. Un de leurs qui se nomme “Le général” dit en des mots clairs qu’il apporte son “total soutien” à l’artiste congolais. Selon cet homme habillé en tenue militaire, il sera présent avec ses autres confrères pour sécuriser le lieu. Il dit posséder le “plus grand réseau de combattants en Europe”. D’autres pays également comme la Côte d’Ivoire, le Congo-Brazza, le Cameroun ou encore le Gabon soutiennent ouvertement le retour sur la scène européenne de musiciens congolais. La diaspora de ces pays affiche de messages de paix entre congolais sur internet.
L’artiste musicien lui-même a confirmé qu’il jouera le 28 février prochain et qu’aucun programme n’avait été annulé. Invité à l’émission “A l’affiche” sur France 24, Fally a tenu à rassurer ses fans et leur annonce être en dialogue constant avec les combattants: “Je vais jouer ça sûr, j’ai eu à discuter avec plusieurs combattants. Il y en a beaucoup qui ont avancé dans leur combat, ils le font pour le bien du pays et pas pour combattre les artistes. Ils sont pour la reprise de la musique congolaise en France voire sur toute l’Europe”, a-t-il répondu au sujet d’un quelconque boycotte de son concert.
Pour l’instant l’artiste et son groupe se trouvent en France pour les préparatifs plus dix ans après l’embargo des combattants. Il appelle au dialogue pour lever définitivement cette mesure qui nuit à la culture congolaise. Le 21 février prochain l’artiste sortira son nouvel opus intitulé “C’est raté” avec la collaboration du jeune talent musical Gaz Mawete.