Les Congolais n'ont pas encore oublié la piètre prestation des Léopards lors de leur premier match de CAN que déjà la deuxième journée pointe à l'horizon. Dans les rues de Kinshasa, le découragement a déjà gagné les cœurs de certains. "Il est temps qu'Ibenge s'en aille" disent les uns, alors que d’autres, prenant des airs de prophètes accomplis disent à qui veut l'entendre qu'ils "savaient que les léopards ne feraient rien d'extraordinaire". Mais rien n’est perdu pour les Léopards.
Mercredi 26 juin à l’heure de monter sur la pelouse, les Léopards iront certes avec un handicap. Mais qu’ils peuvent transformer en atouts. Parce que les atouts, ils en ont nombreux.
Le premier est qu’ils aborderont ce match comme outsider, ce qui pourrait mettre la pression non pas sur eux mais sur les Egyptiens. Ces derniers jouent à domicile, ils voudront sûrement donner des gages de bonne forme à leur public. Possible qu’ils attaquent d’avantage, s’ouvrent plus et laissent ainsi des couloirs qui pourraient profiter aux Congolais.
Sur le plan de jeu, les Léopards chercheront à donner meilleure. Après le match contre l’Ouganda, le sélectionneur congolais pointait une « faillite collective » de son équipe, indexant en particulier le milieu de terrain. L’écueil du milieu peut être surmonté. La RDC a Trésor Mputu dont les qualités dans la création du jeu sont incontestables. En plus sa longue et riche expérience en club comme en sélection. Chadrac Akolo, le sociétaire de Stuttgart en Bundesliga, a démontré lors des éliminatoires qu’Ibenge pouvait compter. Associé à Jacques Maghoma, milieu défensif de métier, les Léopards peuvent dompter ce milieu. Et fournir plus de ballons aux attaquants qui en manquaient cruellement contre l’Ouganda.
L’attaque devrait avoir plus d’occasions pour défier Mohamed El-Shennawi, le portier égyptien, qui s’est révélé très friable face au Zimbabwe sur plusieurs phases de jeu.
En defénse, Issama Mpeko a souvent été pris de vitesse par les Ougandais, obligeant par moments Meschak Elia a abandonné ses tâches offensives pour venir fermer son couloir. Ibenge ne devrait pas hésiter à faire confiance aux jeunes à l’instar de Djuma Shabani, Glodi Ngonda ou Bobo Ungenda sont du genre à laisser leur peau sur le terrain pour prouver qu’ils méritent une titularisation. Et Tisserand dispose des aptitudes nécessaires pour chiper les balles des pieds de l'impressionnant Mohamed Salah, celui que tout le monde attend dans cette CAN.
Sans dévoiler son onze face à l’Egypte, Florent Ibenge annonçait mardi 25 juin des changements dans son équipe contre l’Egypte.
« Demain il y aura des changements dans l’équipe par rapport à ceux qui ont joué contre l'Ouganda. Parce qu’il y a des joueurs plus adaptés pour jouer l'Egypte que l'Ouganda [...] Et puis il faut amener de la fraicheur », a promis le technicien avant de conclure : « Nous sommes venus à 23 et non à 11. Donc les 23 ont leur rôle mot à dire ».
L’Egypte est prévenue.