Pour son deuxième match de groupe, la RDC s’est à nouveau inclinée. Cette fois-ci face aux Pharaons d’Egypte (0-2) ; une défaite qui place les Congolais dans une situation inconfortable et éloigne un peu plus les perspectives d’une qualification pour le second tour à cette Coupe d’Afrique des Nations. Mais les joueurs veulent y croire. Tout comme leur entraineur. Puisqu’une qualification est encore possible.
Ils avaient promis de tout donner sur le terrain. Ils l'ont réalisé. Mais au bout du compte, ils ont échoué. Encore. Si face à l’Ouganda, les Léopards sortaient du terrain avec un sentiment de honte et de tristesse pour n’avoir proposé aucun fonds de jeu, face à l’Egypte (0-2), la frustration est plus grande. Comme l’a exprimé le sélectionneur Florent en conférence d’après-match :
« On a joué au ballon, mais malheureusement on a perdu. C’est un sentiment qui fait mal surtout par rapport à mes joueurs. Parce qu'aujourd'hui, ils ont beaucoup donné. Ils se sont battus, mais n'ont pas eu le résultat au bout ».
La bataille, les Léopards l’ont commencée dès le coup d’envoi. Après deux passes réussies au milieu de terrain, Trésor Mputu - que tous les supporters réclamaient - envoie à la deuxième minute déjà le premier des dix-sept tirs congolais. Sans inquiéter El Shenawy.
En ce début de match, les Congolais montrent plus d’envie et d’engagement. Les Egyptiens pressent haut. Très haut. Mais les Congolais ne laissent rien passer. La première chaude alerte arrive à la 10è minute. Sur un corner tiré par Mputu, Cédrick Bakambu dévie de la tête. Pris en tenaille entre deux défenseurs, Marcel Tisserand réussit à placer son pied sur le ballon…qui finit sur sa course sur la barre transversale des buts d’El Shenawy.
Les Léopards passent alors tout près de l’ouverture du score. Le visage qu’ils montrent est plutôt attrayant. En cet instant, les Congolais y croient de plus en plus alors que les Egyptiens, dans le doute, reculent, tentent de sauter les lignes par des longues balles. Les Léopards sont plus entreprenants jusqu’à la 24e minute de jeu où les démons congolais réapparaissent. Sur un coup franc joué à deux, le centre de Mohamed Salah est mal renvoyé par Luyindama qui touche de sa main gauche le ballon en pleine surface de réparation. Dans la confusion qui s’ensuit, Elmohamady en embuscade tire du bout du pied droit. Ley Matampi, dont la vue est voilée et qui flottait sur sa ligne, est battu. Contre le cours du jeu, les Léopards encaissent à nouveau un but sur coup de pied arrêté. C'est la troisième fois depuis le début de la compétition.
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Lorsqu’ils remettent le pied sur le ballon, les Congolais tentent tout. Mais ce soir, les astres ne sont pas alignés en leur faveur. Car peu après la demi-heure de jeu, Tisserand – probablement le meilleur Congolais de la soirée – manque de peu de pousser le ballon au fond sur un coup franc bien ajusté par Trésor Mputu. Sept minutes plus tard, c’est une tête lobée de Bolingi qui heurte la barre transversale.
Les imprécisions congolaises face aux buts égyptiens vont être lourdement sanctionnées. Sur un contre rapidement joué, le bouillonnant Trézeguet élimine tour à tour Maghoma et Moke au milieu de terrain avant de lancer en profondeur Mohamed Salah. Le champion d’Europe fixe Tisserand et marque d’un bel enroulé de gauche. A 2-0, l’espoir des Congolais de revenir au score s’envolent. Les sorties de Mputu et Bope au profit de Meschak Elia et Yannick Bolasie ne changeront pas grand-chose à la désillusion annoncée.
« C’est une défaite douloureuse parce que nous avons tout donné », reconnaîtra en fin de match Bobo Ungenda, l’arrière gauche du club de Primero do Agosto, qui a bien tenu son rôle face aux Pharaons.
Dans cette nouvelle version de la compétition à vingt-quatre équipes, les quatre nations qui finiront meilleurs troisièmes de leurs groupes seront repêchées pour les huitièmes des finales. Cela suppose de gagner au moins un match. Et de ne pas encaisser trop de buts. Ce que les Congolais n’ont pas réussi à faire jusqu’ici. Et leur prochain adversaire, le Zimbabwe leur a grappillé quatre bons points lors des éliminatoires de cette CAN. La tâche ne s’annonce donc pas facile. Et qui, mieux que l’attaquant congolais Cédric Bakambu, pour le reconnaitre :
« On jouera notre va-tout lors du dernier match, on sait qu'on est dans une situation très compliquée. Mais on se battra jusqu’au bout », a-t-il promis une nouvelle fois.