Dimanche 7 juillet en huitième de finale de la CAN, la RDC se passera des services de Jonathan Bolingi, son précieux attaquant blessé face au Zimbabwe. Le sélectionneur de la RDC, serein malgré cette absence, a tout de même reconnu en conférence de presse que les Congolais auront affaire à une «équipe très dangereuse».
« Le match se joue sur le terrain. On peut avoir l’expérience. Mais eux ont cette insouciance, comme j'ai entendu leur entraineur dire : ‘ils ont déjà gagné leur Can’. Tout ce qui leur arrive c'est du bonus. Une équipe qui a cet état d’esprit est très dangereuse », a déclaré à la presse Florent Ibenge à Alexandrie où le match se jouera.
Pour sa première participation à la CAN, Madagascar a créé la surprise en se hissant à la tête de son groupe avant de se qualifier pour le huitième de finale avec une victoire historique sur les Super Eagles du Nigéria. Treize de ses vingt-trois joueurs évoluent en Ligue 1 française.
L’équipe que rencontrera la RDC dimanche est bien différente de celle que les Léopards ont battu 6-1 lors des éliminatoires de la CAN 2017. Leur niveau de jeu à cette 32è édition de la CAN ne doit rien au hasard. Déjà lors du tour préliminaire des éliminatoires, les Barea ont eu raison du Sao Tomé en s’imposant à l'aller (1:0) et au retour (3:2). Dans le groupe A des éliminatoires, ils ont retrouvé le Sénégal, la Guinée Équatoriale et le Soudan. En manche aller, les Malgaches ont battu les Soudanais 3-1, fait match nul avec le Sénégal 2-2 avant de vaincre la Guinée 1:0. Avec 7 points, ils ont fini cette manche à égalité avec le Sénégal. La manche retour était plutôt âpre pour Madagascar qui n'avait réussi qu'à glaner 3 points en battant le la Guinée Équatoriale 1-0. Elle perdra face au Soudan et au Sénégal mais l’avance de la manche aller va lui permettre de disputer la première CAN de son histoire.
Pour encourager les Barea et profiter de ces rares moments de concorde nationale, l’Etat malgache a affrété un airbus A380 de 480 sièges qui amènera des supporters supplémentaires à Alexandrie avec à leur tête le président Andry Rajoelina. De quoi mettre la pression sur les Léopards qui partent favoris pour le huitième de finale malgré leurs contre-performances du début de cette CAN. Mais Florent Ibenge, tient à rassurer.
« La pression ? Non. On n’a pas de pression. On a toujours cette boule d'adrénaline avant d'entrer dans un match, mais moi personnellement je fais ce métier pour prendre du plaisir parce que je l’aime [...] On ne fait pas ce métier juste pour ne jouer qu’avec des équipes de notre quartier », a déclaré le technicien congolais.
Plus que concentré pour tenter d’aller le plus loin possible dans cette compétition, Florent Ibenge a balayé du revers de la main la rumeur sur une prétendue corruption du gardien titulaire zimbabwéen par les Congolais. Blessé à l’échauffement avant le match contre la RDC, il a dû être remplacé par Elvis Chipezeze qui a pris quatre buts contre les Léopards, ouvrant ainsi à la RDC le chemin de huitième de finale. La rumeur a été sortie par un obscur journal malgache et relayée par quelques quotidiens en Egypte.
« Nous on entrera sur le terrain avec un mental fort. On est dans le monde des réseaux sociaux: le monde de méchanceté gratuite [...] lequel des gardiens a-t-on corrompu puisque celui qu’on aurait corrompu n’a pas joué le match. C’est de la méchanceté et un manque de respect pour ce gardien », a conclu Ibenge.
Madagascar-RDC est à suivre dimanche 7 juillet en direct sur www.lemag.cd