Les chauffeurs du taxi et taxi-bus ont décrété une grève générale le matin de ce lundi 22 novembre 2021 pour exiger ce qu'ils considèrent comme une tracasserie de la part des agents des services du ministère du transport. Des centaines de milliers des Kinois marchent pieds ou passent des heures aux arrêts de bus déserts. Une aubaine pour les motards qui ont multiplié les prix de leurs courses.
À Ngaliema ce matin, plusieurs pneus ont été brûlés pour barrer la route aux conducteurs qui tentaient de braver l'interdiction de circuler émise par les syndicats des transporteurs.
Ces derniers sont lassés des interpellations parfois avec brutalité des agents des services du ministère du Transport.
Merlin, la trentaine, chauffeur du taxi-bus sprinter assis sous un manguier explique : " Nous sommes fatigué de la manière dont les contrôleurs du ministère des transports se comportent envers nous. Ils nous malmènent, arrachent la clé de contact, ils se disputent parfois le volant avec nous, arrachent nos plaques d'immatriculation et d'autres arrêtent nos receveurs sans cause valable trop, c'est trop. Un pays ne marche pas comme ça".
Sur les routes, les motards étaient en grand nombre ce matin, doublant voire triplant parfois les prix des courses sur certains tronçons.
Certains conducteurs de taxi-bus Esprit de vie téméraires ont été caillassés ce matin. Mais dès midi, la situation semblait rentrer à la normale sur plusieurs axes routiers sauf sur le boulevard du 30 juin dans le périmètre de la CENI où policiers et opposants partis contester le bureau récemment installé de la Commission électorale jouaient au chat à la souris.