A la suite de l’explosion d’une bombe la soirée du samedi 25 décembre 2021 dans la ville de Beni, au Nord-Kivu, le gouverneur militaire du Nord-Kivu Constant Ndima, a annoncé une série de mesures prises conjointement avec le gouvernement pour garantir la sécurité dans cette partie du pays. Il l’a annoncé dimanche 26 décembre au cours d’un briefing organisé par le ministre de la Communication et Médias Patrick Muyaya.
Parmi ces mesures, figurent entre autres :
– La constitution des unités des Forces armées de la RDC (FARDC) et de la police destinés à sécuriser les agglomérations ;
– La constitution des check-point pour contrôler les mouvements des personnes et des biens ;
– L’organisation des bouclages et des patrouilles pédestres motorisées et le durcissement du couvre-feu qui passe de 20h à 19h.
Sur le plan opérationnel, le gouverneur militaire entrevoit le renforcement des opérations sur les terrains à travers les deux secteurs Sokola 1 et 2.
«Les terroristes sont des éléments dormants dans la population et il est difficile de les identifier. Et une fois acculés, ils s'attaquent à la population», a indiqué le gouverneur militaire du Nord Kivu, lieutenant- général Constant Ndima.
A l'heure actuelle, a affirmé le ministre Patrick Muyaya, le bilan provisoire fait état de 8 morts dont un officier de l'armée de la RDC, capitaine à la 22 ème brigade qui était au restaurant avec son épouse et ses enfants. On compte aussi 20 blessés parmi lesquels deux jeunes filles, deux jeunes garçons, deux dames fracturées au niveau de membres inférieurs, deux femmes blessées graves, le bourgmestre de la commune de Ruwenzori, le bourgmestre adjoint de la commune de Mulekera. Tous ces blessés reçoivent des soins médicaux.
«Nous faisons face à un terrorisme islamiste car nous avons plusieurs éléments qui vont dans ce sens», a expliqué le porte-parole du gouvernement.
Cet attentat s'est produit entre 19h et 20h le jour de Noël. C'est grâce à la vigilance du vigile qui a empêché le kamikaze d'accéder au bar que le nombre de victimes a été moins élevé. Difficile de déterminer l'identité de l'assaillant car son corps a été déchiqueté.