Dans son rapport du mois de janvier 2022 publié jeudi 10 mars, le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) a documenté 571 cas des violations et atteintes aux droits de l’homme sur tout le territoire de la République Démocratique du Congo, soit une tendance proche de celle du mois de décembre 2021 (560 violations).
La plupart de cas des violations sont attribués aux agents de l’État. Le taux de ces violations a légèrement augmenté de 8%, notamment en Ituri, au Sud-Kivu et dans la Tshopo. Les violations des droits de l'homme commises par les agents de la Police Nationale Congolaise ont diminué de 17%, notamment dans la Tshopo et au Sud-Kivu.
Les atteintes attribuables aux groupes armés ont également légèrement diminué de 3%, ce qui reflète une baisse du nombre d’atteintes commises par des combattants des Allied Democratic Forces (ADF). Sur l’ensemble du territoire de la République Démocratique du Congo, les agents de l’État sont responsables de 270 violations, soit 47% des violations documentées en janvier 2022. Ce nombre représente une augmentation de 8% par rapport aux 251 violations documentées au mois de décembre 2021. Les agents de la Police Nationale Congolaise (PNC) et les militaires des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont commis près de 44% du total des violations documentées qui ont causé la mort d’au moins 42 personnes, dont 35 hommes, cinq femmes et deux enfants.
Les groupes armés ont été responsables de 301 atteintes aux droits de l’homme, soit 53% du nombre total des violations enregistrées sur l’ensemble du territoire et une diminution de 3% par rapport aux 309 atteintes documentées au mois de décembre 2021. Les groupes armés qui ont causé la mort sont d’au moins 189 personnes, dont 160 hommes, 23 femmes et six enfants.
Environ 83% des violations documentées en janvier ont été commises dans les provinces affectées par les conflits en RDC (473 violations) et ont entraîné la mort d’au moins 215 civils (181 hommes, 27 femmes et sept enfants).