Le bilan provisoire du dérapage de la manifestation de la population de Goma fait état de trois morts dont un élément de la Police Nationale Congolaise (PNC), deux personnes dans le rang des manifestants et plusieurs blessés graves pendant la démolition d'une église dans le quartier Nyabushongo dans la commune de Karisimbi.
Selon plusieures sources, le décès et autres cas de blessés graves sont causés par l'effondrement d'une charpente sur les manifestants qui, en colère, détruisaient cette église dite des banyamulenge.
Les blessés ont été acheminés dans une structure sanitaire plus proche pour des soins appropriés.
La ville de Goma a été paralysée dans toute son entièreté ce lundi 6 février.
En fait, aucune activité socio-économique n'a fonctionné comme à la coutumée suite à cet appel de journée ville morte lancée par un mouvement citoyen pour dénoncer l'inaction de la force régionale de l'EAC et la MONUSCO quant à rétablir la paix dans la province du Nord-Kivu ; Laquelle est menacée par le Rwanda à travers les terroristes du M23.
Au regard de ce qui s'est passé hier, les organisateurs de cette manifestation ont tout d'abord remercié la population de Goma qui a répondu favorablement à cet appel, avant d'appeler à un arrêt momentané des manifestations qui devraient s'étendre sur une semaine.
Ils ont en outre demander à la population de vaquer librement à ses occupations sur toute l'étendue de la ville de Goma à partir de ce mardi 7 février 2023.
A cet effet, Le gouverneur militaire, le lieutenant général Constant Ndima a appelé, de manière patriotique, la population au calme et à la retenue tout en condamnant les dérapages observés lors de cette manifestation.
Par ailleurs, Il a instruit de laisser libre cours aux agences humanitaires et les ONG qui s'emploient à apporter une assistance aux populations déplacées.
L'autorité provinciale rassure que toutes les revendications de la population ont été entendues.