L'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), a organisé mardi 13 juin, à Kinshasa, une table ronde de renforcement de collaboration entre les journalistes et les policiers sur les bonnes pratiques de couverture de l’information lors des manifestations publiques, a t-on appris ce mercredi via le compte Twitter de cette structure.
Selon la directrice exécutive de l’Union Congolaise des femmes des Médias, Rose Masala, cette table ronde s’est inscrite dans le cadre du Projet « Respect de la liberté d’expression face aux impératifs du maintien de l’ordre public », dont l’objectif est de renforcer la compréhension mutuelle et le dialogue entre les journalistes et policiers.
“Cette activité a été organisée pour partager nos expériences dans la perspective de renforcer nos relations pour la sécurité des journalistes lors des élections pacifiques, libres et transparentes de 2023 en RDC”, a expliqué Rose Masala.
De son côté, le représentant du ministre de la Communication et Médias, Eric Tshikuma a fait savoir que la conjugaison des exigences légitimes d’accès à l’information et celles du maintien de l’ordre public sont étroitement liés aux enjeux et défis majeurs actuels que connaît la RDC « Autant les Congolais ont droit à l’information, autant ils ont besoin de la sécurité ».
Et de préciser : “ l'accès à l’information est garanti par la loi. Mais il faut noter que l’information diffusée ne doit pas troubler l’ordre public, saper la morale des militaires et attiser la haine ou diffamer".
La relation entre les médias et les autorités policières a toujours été sensible dans tous les Etats du monde. Cette relation est souvent caractérisée par des conflits fréquents qui résultent d’une incapacité assez étonnante de deux parties à comprendre le rôle de l’une et de l’autre dans la société, renseigne le représentant pays de l’UNESCO, Isaias Barreto.
Par ailleurs, lors des manifestations publiques, les deux parties c'est-à-dire journaliste d'une part et policier d'autre part, sont souvent victimes des violences mais après échange sur ces abus, les deux partis ont reconnu qu’ils sont des partenaires qui peuvent bien collaborer avec professionnalisme, sans chercher le buzz, moins encore à déformer l'information, propos de la directrice exécutive de l'UCOFEM.