Les activités sont paralysées lundi 20 décembre matin dans la ville de Goma au Nord-Kivu. La circulation n’est pas intense sur les principales artères routières, toutes les boutiques, mêmes celles qui ouvrent habituellement tôt, restent jusque-là fermées. Des élèves sont restées à la maison. Ceux qui se sont rendus à l’école sont priés de repartir en famille.
Cette situation est la réponse à l’appel à une ville morte, lancé par des mouvements de jeunes ce lundi, pour protester contre la criminalité grandissante. Les manifestants demandent l’évaluation sans complaisance des effets de l'état de siège en vigueur depuis début mai dans la province du Nord-Kivu et celle voisine de l'Ituri.
D’après un correspondant de l’AFP sur place, des manifestants ont envahi dès 05H00 du matin (03H00 GMT) les principales artères du chef-lieu de la province du Nord-Kivu, enflammaient des pneus et dressaient des barrages de pierres sur la chaussée. La police a tiré à balles réelles et fait usage de gaz lacrymogène pour disperser la foule. Dans les affrontements, dans le nord de la ville, un policier a été tué. Son corps a été acheminé à la morgue de l'hôpital général de Goma, a relaté le correspondant de l'AFP.