Condamné dans l’affaire de détournement des fonds destinés aux travaux des 100 premiers jours du mandat du président Félix-Antoine Tshisekedi, l'homme d'affaires Samih Ubala Jammal, serait dans un état critique. Son avocat, Maître Ernest Monsempo Mila demande au chef de l'État d'intervenir pour une libération provisoire de son client.
« Notre client, monsieur Samih Jammal, qui est en train de croupir en prison, à l’hôpital, est sérieusement malade. Au stade actuel, nous estimons que seul le chef de l’État peut lui venir en aide. Vous comprenez que ce monsieur qui a 84 ans, il a mal au dos, il a parfois des arrêts respiratoires, d’autres fois, il saigne. Ce qui est palpable, c’est que nous le voyons respirer difficilement et parfois il n’arrive plus à faire des mouvements, il reste immobile sur le lit, il faut que le médecin vienne rapidement, qu’il lui mette des sondes. Aujourd’hui, c’est la troisième fois que ça lui arrive, alors nous craignons que le pire arrive, et si le pire lui arrivait, nous ne voyons pas à qui pourra profiter sa mort», a-t-il déclaré sur RFI avant d’ajouter : «C’est pourquoi nous prévenons les gens de bonne volonté, et surtout lui-même, lui-même le chef de l’État, parce qu’au stade où nous sommes aujourd’hui, nous ne pouvons attendre une solution de lui seul en tant que garant de la nation, en tant que magistrat suprême. »
Son co-accusé dans le même dossier Vital Kamerhe a bénéficié depuis quelques jours d’une libération provisoire pour raisons de santé. Les avocats de l'homme d'affaires demandent à ce que leur client puisse bénéficier de la même mesure.
Samih Jammal a été condamné à vingt des travaux forcés par le tribunal de grande instance Kinshasa/Gombe dans l'affaire de détournement des fonds alloués au programme d'urgence de 100 jours du chef de l'Etat, Félix Tshisekedi.