Le prix du carburant à la pompe pourrait être revu à la hausse bientôt. Kinshasa connait depuis lundi une pénurie de carburant. Le ministre des Finances, Nicolas Kazadi a annoncé mercredi 6 avril 2022 que des propositions seront soumises à l'approbation du Conseil des ministres de ce vendredi 8 avril.
La crise qu’engendre le conflit russo-ukrainien a amené des réflexions au niveau du gouvernement congolais en vue de trouver des moyens efficaces pour atténuer la crise qui frappe le secteur des hydrocarbures.
“Il est important de souligner que ce choc, c'est un choc international, ce n'est pas une crise interne à la République démocratique du Congo, nous avons bien géré les choses, mais la situation en ce moment s'impose à nous avec une situation de crise et nous devons gérer la crise. Il faut d'abord que les Congolais le comprennent bien et le souci du gouvernement, c'est de faire en sorte que le choc soit le plus atténué possible pour les Congolais et particulièrement les Congolais les plus faibles. Nous avons trouvé une piste de solution qui va être confirmée vendredi puisqu'il y aura des décisions à prendre avec mon collègue des hydrocarbures et avec la profession pétrolière”, a fait savoir Nicolas Kazadi au cours d’un point de presse.
Dans un tableau présenté au cours du point de presse, s'il fallait appliquer le prix du carburant en fonction des réalités du terrain, le litre à la pompe se vendrait autour de 3 896 FC pour la zone ouest, 3 303 FC zone sud, 3 284 FC zone est.
“Nous réfléchissons pour voir comment maintenir un niveau supportable dans les stations, même s'il y a eu une augmentation, qu'elle soit supportable, ça veut dire qu'on va continuer de subventionner, mais de manière supportable”, a souligné le ministre des Finances.
Le gouvernement entend arrêter de subventionner par exemple le secteur minier qui est un gros consommateur des produits pétroliers, et il rassure que “l'effort sera fait pour que le prix ne s'éloigne pas trop de 2095 FC [actuel]”.
Par ailleurs, l'État congolais s’engage à payer aux pétroliers leur manque à gagner.