Dans son communiqué publié jeudi 18 janvier, le Rwanda accuse la RDC de « saboter » un accord visant à ramener la paix dans l’est du Congo et de chercher même à « sortir » des processus de paix engagés à Luanda ainsi qu’à Nairobi.
"Les tentatives de la RDC de saboter ou d'abandonner ces accords régionaux ne peuvent qu'être vues comme un choix visant à perpétuer le conflit et l'insécurité", ont indiqué les autorités rwandaises dans un communiqué.
En effet, un accord a été trouvé à l’issue d’un sommet qui s’est tenu le 23 novembre dernier en Angola, en présence de Félix Tshisekedi mais en l’absence de Paul Kagame, représenté par son ministre des Affaires étrangères.
Les deux parties se sont accordées pour exiger le retrait des rebelles du M23 « des zones occupées » et leur « repli dans leurs positions initiales ». Le cessez-le-feu devait entrer en vigueur le 25 novembre.
Cette accusation du Rwanda intervient alors que le ministre congolais des Affaires étrangères Christophe Lutundula avait déploré dans un communiqué publié mercredi que les rebelles du M23 "et les autorités rwandaises qui les soutiennent" n'aient pas, "une fois de plus, respecté leurs engagements". Il avait aussi réaffirmé la détermination de son gouvernement à « sauvegarder l’intégrité territoriale » de la RDC, qui « se défendra par tous les moyens ».
En dépit d'annonces de cessez-le-feu et de retrait des troupes, les combats persistent dans l'est de la RDC entre l'armée congolaise et le groupe armé du M23.
Plusieurs initiatives diplomatiques ont été lancées, notamment par la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC) qui a décidé le déploiement d’une force régionale et inauguré une nouvelle session de pourparlers de paix, le 28 novembre à Nairobi. Une autre médiation est menée au nom de l’Union africaine (UA) par le président angolais Joao Lourenço.
Avec AFP