Des dizaines de milliers de personnes sont "prises dans l'étau des violences armées" face à l'avancée récente de la rébellion du M23 dans les localités de Kitshanga (territoire de Masisi), Kishishe (territoire de Rutshuru) et leurs environs dans l'Est, c’est ce qu'indique le communiqué du bureau de la coordination humanitaire de l'ONU en RDC, publié samedi 4 février.
Les combattants du M23, soutenus et en partie équipés par l'armée rwandaise, ont poursuivi leur progression ces derniers jours dans cette partie de la RDC, provoquant la fuite de plusieurs milliers de personnes. L'armée a reconnu s'être retirée de certaines localités pour, selon elle, épargner les populations civiles.
"Des milliers de personnes, témoins impuissants des violences, continuent de payer un lourd tribut" a déclaré dans ce communiqué Bruno Lemarquis, Coordinateur humanitaire pour les Nations unies en RDC.
Selon OCHA, les menaces posées par les acteurs armés restreignent "la capacité de la population civile à se déplacer pour échapper à la violence" ainsi que celle "des organisations humanitaires à accéder aux personnes vivant à Kitshanga et dans les localités voisines."
Le 1er février, l'organisation humanitaire Save the children déclarait que "plus de 122.000 personnes auraient fui leur domicile en l'espace d'une journée après une nouvelle escalade du conflit."
L'ONG américaine s'alarme qu'à cause des violences de ces derniers jours "des milliers d'enfants sont laissés dans une situation de vulnérabilité face aux abus."
Par ailleurs, un nouvel appel a été lancé aux groupes armés opérant dans l’est de la RDC de déposer les armes et de se retirer. C’est ce qui ressort lors d’un sommet extraordinaire tenu samedi dernier entre les chefs de l’etat d’Afrique centrale et de l’Est à Bujumbura.
Avec AFP