Le salon des entrepreneurs congolais est une initiative du magazine entrepreneurial Ici et Ailleurs. Linda Kabombo, l'initiatrice de ce magazine est une jeune femme fortement passionnée par l'entrepreneuriat. Elle a décidé de rompre avec l'image alarmante de la RDC telle que diffusée dans les médias.
"La RDC n'est pas qu'Ebola, n'est pas que crise politique, c'est aussi une terre pleine des talents et d'initiatives qui manquent simplement de visibilité", a-t-elle mentionné jeudi à Kinshasa à l'ouverture du salon des entrepreneurs.
Les premiers pas d'Ici et Ailleurs se sont fait au forum Makutano avant de se rendre à Dallas, aux États-Unis, pour la première édition du Salon des entrepreneurs Congolais. La diaspora congolaise des États-Unis très enthousiaste a même mis sur pied une jeune chambre de commerce congolo-americaine. Les valeurs de cette chambre de commerce sont : “ l’innovation, l’accessibilité, l’intégrité, la collaboration et l’engagement” notamment promouvoir les jeunes entrepreneurs.
La RDC est-elle un écosystème favorable à l'investissement ? Marie France Idikayi, créatrice de la Congo Fashion Week, Camille Musenga du Guichet unique de création d'entreprises, Madame Marceline Kahozi, Expert en force de vente et DG de MKF Consulting se sont penchés sur cette affirmation en vue d'en démontrer les forces et les faiblesses.
Pour Marceline Kahozi et Marie France Idikayi, la RDC est sans conteste une terre idéale pour l'investissement. Les opportunités y sont nombreuses, seulement le principal problème est lié, selon elle, à la mentalité. Les deux femmes entrepreneurs ont insisté sur le fait qu'investir dans une entreprise est d'abord le fruit d'un investissement personnel en soi même.
Des exemples concrets ont été puisé du quotidien des jeunes gens Congolais : "Dans quoi le jeune homme investi-t-il le gros de son temps ? Que fait le jeune Congolais sur internet ?".
À ceux qui disent que l'environnement est compliqué, Marie-France Idikayi partant de sa propre expérience au Royaume Uni a expliqué que "rien n'est facile où que ce soit". "Je n'avais pas de papiers, je fais des jobs en Europe et j'ai pu gagner un peu d'argent. J'avais des objectifs et ce sont mes objectifs qui m'ont guidé", a-t-elle témoigné.
Les objectifs comme fil conducteur, Seth Kikuni y est également revenu. En précisant qu'après après avoir établi ses objectifs, "il faut de lancer. Se lancer tout en ayant en tête que dans l'entrepreneuriat, le risque zéro n'existe pas".
La première étape dans le lancement est la création de son entreprise. Pour le représentant du Guichet unique de création d'entreprises, il n'y a plus aucune raison aujourd'hui pour qu'un entrepreneur congolais œuvre dans l'informel. "L'obtention des documents pour le statut d'entreprenant en RDC est gratuit" a-t-il souligné, au grand étonnement de l'audience. Au-delà des entreprenants, la création d'une entreprise au Guichet unique de création d'entreprises s'élève à 90$ et pour les les établissements à 30$.
Le salon se poursuit jusqu'au 9 août au Rotana Hôtel.