Les fêtes de fin d’année sont un rendez-vous incontournable pour plusieurs communautés dans le monde. C’est une période joyeuse, propice aux achats, aux visites et sorties.
En Afrique, plus particulièrement en Rdc, les populations s'arrangent à festoyer le 25 décembre pour la Noël et le 1er janvier pour le nouvel an dit "Bonane" avec au programme de repas poulet et pondu accompagnés du riz ou du fufu.
À la veille déjà, les filles sont tressées, les garçons coiffés, tous seront très beaux sous des habits neufs les soirs des fêtes. Les plus jeunes enfants iront prendront des photos aux studios photos dans les coins des rues, les adultes quant à eux organiseront des rencontres entre amis ou en famille, bref tout le monde fêtera selon sa mode et milieu de vie, sa culture, ses us et ses coutumes.
Cependant, à 3 jours de la Noël, la préparation paraît timide à Kinshasa, cette année, comparativement aux années précédentes où on pouvait observer à ces dates un grand engouement dans les rues et marchés de la capitale de la RDC, les agences de transfert d’argent remplies des personnes qui viennent pour la plupart recevoir des fonds envoyés par les membres de leurs familles qui vivent à l’étranger.
Un vendeur d’articles de décoration et de jouets se confiant à nos reporters affirme que ses produits s’écoulent d’habitude facilement en cette période. Ce qui n’est pas le cas pour cette année:
«Nous vendons toujours des jouets. Mais cette fin d’année, il n’y a pas de vente. Dès que tu annonces le prix aux gens, ils disent qu’ils n’ont pas d’argent. Ils repartent vite. Je ne veux plus refaire le stock, de peur qu’après la fête de Noël, je reste avec des invendus et perde mon capital», a-t-il confié.
D'un autre côté, quelques fonctionnaires interrogés disent qu’ils préfèrent fêter la nativité du Christ avec leurs enfants dans la méditation.
«Il n’y a pas tellement d’argent. Mais la fête de Noël va se passer dans la méditation. Donc on attend la fête de la bonne année pour essayer de satisfaire les enfants», a déclaré un agent de l’Etat.
Signalons que si dans les rues et autres coins de la ville l’ambiance est timide, au centre-ville, l’engouement est très visible, rendant la circulation difficile. Certains parents, accompagnés ou non de leurs enfants, sillonnent des magasins et boutiques en quête notamment d’habits, de jouets ou de boissons sucrées.