Le rendez-vous faisait partie de notre liste des immanquable d’après-CAN. Le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) avait promis sa décision pour le 31 juillet. Le TAS a tenu sa promesse mais l’affaire n’est pas pour autant clause. Depuis le 31 mai dernier, le match se poursuit. Plus sur une pelouse mais devant la justice.
En début du mois de juin 2019, les deux clubs finalistes de l’édition 2018-2019 de la Ligue des Champions Africaine avaient saisis le TAS pour remettre en cause la décision du comité exécutif de la CAF de faire rejouer la finale retour sur un terrain neutre. Tout naturellement, les raisons de cette remise divergent d’un club à un autre.
Le club marocain Wydad Athletic Club (WAC) réclame que le titre de champion d’Afrique et la prime de 2,5 millions qui va avec lui soit accordé. À défaut de le lui accorder, le WAC veut rejouer la finale sur un terrain neutre sans tenir compte des résultats du match aller et du match retour. l’Espérance Sportive de Tunis (EST) elle ne demande qu’une seule chose : l’annulation de la décision de la CAF de faire rejouer la rencontre. Ainsi, elle pourra conserver le titre, les médailles mais surtout la prime…2,5 millions de dollars.
Oui, le TAS a rendu sa décision le 31 juillet comme promis mais, cette décision n’aura pas permis de faire bouger les lignes. La situation est presque toujours au même point : l’édition 2018-2019 de la Ligue des Champions n’a toujours pas de gagnant et on ne sait même pas si la finale sera rejouée ou non. La décision du TAS ne permet pas de lever toutes ses ambiguïtés. Le TAS s’est simplement contenté de remettre en cause la compétence du comité exécutif de la Confédération Africaine de Football qui avait décidé, le 5 juin dernier de faire rejouer la finale retour entre le WAC et l’EST.
« La Formation du TAS en charge de cette affaire a considéré que le Comité exécutif de la CAF n’était pas compétent pour ordonner que la finale retour soit rejouée et a décidé d’annuler la décision attaquée. Les appels des deux clubs sont donc partiellement admis pour cette raison », explique le communiqué de presse rendu public à l’issue de la conférence.
La suite de l’affaire se retrouve entre les mains des juridictions compétentes de la CAF. « Il appartient désormais aux organes compétents de la CAF de se pencher sur les incidents survenus dans le stade de Radès le 31 mai 2019, de prendre le cas échéant toute sanction disciplinaire adéquate, et en conséquence de décider si le match retour de la Ligue des Champions CAF 2018/19 doit être rejoué ou non ». Retour donc à la case de départ.