Le fléau de la fermeture des entreprises minières continue de frapper le secteur minier en RDC, après le départ de la mine de Mutanda, Banro, une société minière canadienne œuvrant en République Démocratique du Congo va devoir suspendre ses activités dans quatre des ses filiales précisément dans la province du Maniema pour de raisons d’insécurité.
D'après une correspondance signée par le président et directeur général de cette société, Brett Richards adressée à l’inspecteur général du ministère du Travail le 28 septembre dernier, c’est pour des raisons d'insécurité persistante dans cette région que cette société qui compte de milliers d'employés dans la province du Maniema va fermer.
Namoya Mining SA, construite en 2014 et entrée en production commerciale en 2015 avec une capacité de production annuelle de 120 000 oz Au, Lugushwa Mining SA, un programme d'exploration de la maintenance des sols à basse altitude existant depuis 2015, et Kamitungwa SA ainsi que Banro SA sont le quatre filiales qui voient leurs activités sont suspendues.
Cette situation d'insécurité n’a pas commencé aujourd’hui. Enlèvements des agents, harcèlements, raids sur les lignes d’approvisionnements de la société Banro et même des attaques contre le site minier de Namoya lui-même sont très fréquents, fait savoir Brett Richards.
Le cas le plus récent est survenu en juillet dernier lorsque quatre agents de Namoya Mining ont été enlevés par des hommes armés.
Banro indexe le chef milicien Sheikh Assani et les Maï-Maï d’avoir ciblé la mine et d’émettre des menaces de mort formelles à l’encontre de tout employé de Namoya Mining SA qui se présenterait au travail dans cette région.