Le transport par route est le moyen le plus usité pour la population Kinoise. L'hôtel de ville fixe les tarifs de tous les trajets qui doivent être respectés par les conducteurs privés et publics. Dans la capitale congolaise, cette mesure est moins suivie. Kinshasa est d’ailleurs réputée pour les variations des prix de transports en commun. Au cours d'une journée certains trajets connaissent jusqu'à trois fois le changement des prix. Une situation affecte le quotidien de plusieurs kinois.
Sam, étudiant à l’Institut Supérieur de Commerce de Kinshasa, habite la commune de Masina dans le district de la Tshangu. Il éprouve des difficultés pour venir aux cours et pour rentrer à la maison le soir. Cet étudiant en deuxième licence comptabilité pointe à l'arrêt des bus au quartier III à 7 heures. Il n’a qu’une seule idée en tête : atteindre rapidement le centre-ville où se trouve son établissement universitaire pour y passer son examen de fiscalité. Aucun bus ne se présente en ce moment et pas d’embouteillages en vue sur le Boulevard Lumumba.
30 minutes plus tard un bus de marque 207 se présente, tout le monde pensant qu’il va rallier le centre-ville comme mentionné sur le bout de papier collé au pare-brise pour indiquer l’itinéraire (Kingasani-ISC). Mais à grande déception, le chargeur prévient que le bus s'arrêtera à la 16ème Rue Limete, presque à la moitié du parcours.
Les plus pressés se bousculent pour prendre place. Après 7 heures, le trajet risque d’être raccourci un peu plus, obligeant le passager qui veut atteindre le centre-ville de prendre plus d’une correspondance.
Après avoir pris l'argent des tickets, le percepteur annonce que son bus continue le trajet en direction du centre-ville à la commune de la Gombe pour terminer sa course devant l'Institut de Sam. Seules trois personnes descendront à la 16 ème rue et trois autres vont les remplacer.
"Cette situation devient une habitude, mes parents ont du revoir mon budget transport à trois reprises pour que je n'arrive pas en retard aux cours. Un tronçon pour lequel on paie régulièrement 500 FC est passé à 1500 FC ces derniers temps. On peut résister de ne pas prendre ces bus mais on finira par le faire. Les chargeurs des véhicules aux arrets de bus sont également complices de cette situation qui concerne tous les coins Kinois" relatait-il soulagé d’être arrivé à l'heure pour passer son examen.
Ruth Mbuyi elle, travaille dans une banque de la place. Cette trentenaire a horreur de batailler dur pour trouver un bus pour la ramener à la maison. Elle prévoit toujours le double de la somme du trajet qu’elle fait pour rentrer. Devant la direction générale de la Regideso, elle attend un taxi pour magasin, il est 17h30’. Elle paiera 1.000 Fc pour ce trajet de 4 Km au lieu de 650 Fc comme l’a indiqué l'hôtel de Ville. De Kintambo Magasin, elle prend un autre taxi pour UPN, 1.500 Fc au lieu de 700 Fc. Pour arriver chez elle au quartier cité verte elle