Pénétrer dans l'espace de l'United Friend’s College (UFC), c'est un peu comme pénétrer dans l'antre de Shakespeare. Tout s'y passe en anglais, même les vannes entre amis. Notre visite était attendue, pas besoin de tarder à la réception. Dès que nous nous présentons, la réceptionniste nous conduit au bureau du promoteur de l'UFC, Monsieur Belly Mbamvu. Jeune, la quarantaine révolue, le promoteur de l’UFC est plutôt stylé : veste bleue de nuit, chemise d’une blancheur éclatante et cravate multicolore. Il est assis sur un fauteuil de bureau en cuir, son ordinateur, sa grosse bible noire et quelques documents posés sur une grande table en bois massif. L’impression que l’homme et son décor donne finalement est celui d’un monsieur qui ne peine pas à boucler ses fins de mois.
Nous prenons le temps d’observer le bureau, vu que le promoteur Belly Mbamvu est au téléphone et bien sûr, sa conversation se passe en… « anglais ». Des salles de cours bordent le couloir qui mène vers le bureau de Belly. Les salles sont aérées et équipées pour accueillir une vingtaine d'étudiants. La peinture sur les murs est encore fraîche et l’odeur est un peu piquante. L’UFC vient en effet d’aménager ici, sur l’Avenue de l’Équateur, dans la commune de la Gombe, en plein cœur de la ville de Kinshasa. Une évolution évidente dont Belly Mbamvu est fier. Lorsqu'il se met à répondre à nos questions, nous constatons combien la diction anglaise a fortement influencé son français. C'est remarquable ! Et même surprenant lorsqu'il révèle qu'il a appris l'anglais par lui-même, avant d'avoir l'occasion d'aller passer quelques temps dans un pays anglophone.

Au départ, s'il s'est investi dans l’apprentissage de l’anglais cette langue, c'est pour un besoin d'accomplissement personnel. Mais ensuite, il décide de faire de l'anglais l'objet autour duquel va graviter toute une entreprise. Entreprise qui aura pour but de doter les jeunes congolais d'un outil pouvant leur permettre d'exceller sur le plan professionnel, l’anglais. Voilà comment United Friend's College voit le jour.
Belly se souvient que lorsqu’il a lancé cette école de langue, plusieurs de ses proches le décourageaient. « Fais autre chose, penses-tu vraiment que les gens seront prêts à venir suivre des cours d’anglais chez toi qui est un francophone, alors qu’il y a des centres de formations tenus par des anglophones ? ». C’était l’argument utilisé pour lui raisonner. Malgré ces paroles de découragement, Belly, en bon chrétien, trouve l’encouragement dans la Bible, et suit la voie de son cœur.
Si aujourd’hui l’UFC peut compter des particuliers et des entreprises dans son portefeuille client, Belly explique que c’est parce qu’il a investi dans la qualité de contenu et bien plus, dans les relations humaines. « Lorsque j’ai commencé, je courrais derrière les gens, leur suppliant de m’accorder le temps de leur apprendre l’anglais, gratuitement », raconte-t-il. C’était gratuit et Belly donnait le meilleur de lui à ses étudiants à telle enseigne que ses étudiants n’avaient rien à envier à ceux d’autres centres de formations de renom. « Ensuite, mes étudiants sont devenus eux-mêmes mes premiers agents marketing. Ils parlaient de moi autour d’eux ». Et c’est comme ça que s’est accrue la renommée d’UFC. La demande s’est accrue, Belly s’est vu obligé d’embaucher du personnel pour l’aider dans la gestion de ce projet qui grandissait un peu plus chaque jour. Quelques-uns de ses ex-meilleurs étudiants sont d’ailleurs actuellement enseignant à l’UFC. Et UFC, aujourd’hui, c’est plus qu’une simple école de langues. C’est un service d’interprétariat et de traduction documentaire professionnel, qui a réussi à faire ses preuves au sein des entreprises publiques et privées à Kinshasa.
Pendant que nous discutons avec Belly, un apprenant fait son entrée dans le bureau pour négocier avec le promoteur un horaire de formation personnalisé compte-tenu de ses exigences professionnelles. Dans moins de 5 minutes, ils ont accordé leurs violons et un horaire était trouvé.
« C’est là une autre clé de la recette miracle d’UFC », explique Belly. « Nous savons rester flexible selon que, l’on est en face d’une entreprise, d’un employé, d’une personne à mobilité réduite ou même de quelqu’un qui vit en dehors de Kinshasa ». Disponible et ouverte, l’UFC est joignable au +243 890 200 000.
