Les réactions se poursuivent en République Démocratique du Congo après la révélation de l'enquête Congo Hold-Up sur la fuite de millions de documents et transactions bancaires à la BGFIBank. Le mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA) a pris la parole lundi 22 novembre 2021 pour inviter les autorités congolaises à réagir vite à propos de détournements révélés dans cette investigation de médias occidentaux.
La Lucha demande au procureur général de la République de diligenter une enquête judiciaire rapide, crédible et exhaustive sur les faits graves contenus dans «Congo Hold-up», y compris sur la responsabilité éventuelle de l’ancien Chef de l'État congolais, Joseph Kabila.
« Le Président Félix Tshisekedi ne peut pas continuer de répéter qu'il lutte contre la corruption et travaille à instaurer un État de droit si pareilles révélations restaient sans suite comme les précédentes. « Cette enquête doit aussi permettre de prendre des actions fortes pour arrêter le siphonage de l'argent public et des revenus des citoyens qui continuent sous le régime actuel, et dont les prélèvements appelés RAM sur les crédits de téléphone mobiles ne sont que la plus infâme illustration », a déclaré la Lucha dans un message publié sur page Facebook.
Le mouvement citoyen demande également la suspension immédiate des indemnités payées à l'ancien président de la République, Joseph kabila en vertu de son statut de l’ancien chef d’État.
Congo Hold-up est une enquête journalistique réalisée par plusieurs médias du monde dont Mediapart, RFI, De Standaard, Le Soir, NRC, Der Spiegel, InfoLibre, Politiken, Expresso, VG, Nacional, RCIJ, Bloomberg, L'Orient le Jour, BBC Africa Eye, KvF, The Namibian, The Continent et The Wire. L’enquête révélait comment l'entourage de l'ancien président Joseph kabila a siphonné 138 millions de dollars des caisses de l’État, avec la complicité de la banque BGFI RDC, en particulier à travers une société-écran installée dans un garage.