Les affrontements ont été signalés ce lundi entre l'armée congolaise et le groupe armé du M23 dans l'Est de la République démocratique du Congo. Cela intervient trois jours après un nouveau sommet dont les habitants de la région disent ne rien espérer.
"Il y a des affrontements depuis 05h00 du matin avec le M23", dans la région de Kitshanga en direction de Mweso, dans le Masisi, à une centaine de km au Nord-Ouest de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu", a indiqué une source sécuritaire sous couvert d'anonymat.
Selon Toby Kahangu, un responsable de la société civile locale, le M23 était lundi à Muhongozi, à environ 3 km de Mweso, localité située sur l'une des routes principales du Masisi, un territoire fertile et riche en minerais.
"Ce sont des rebelles, ils ne se soucient pas des histoires de sommets", commente ce responsable, en référence aux rencontres qui se sont tenues en fin de semaine à Addis Abeba.
Avant un sommet de l'Union africaine (UA), les chefs d'Etat de la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC), réunis vendredi, ont de nouveau appelé à un "cessez-le-feu immédiat" et demandé un "retrait de tous les groupes armés d'ici le 30 mars" dans l'Est de la RDC.
"De sommet en sommet, à Luanda, Nairobi ou Bujumbura, des résolutions sont prises et jamais appliquées", dit également, désabusé, Gentil Sonny Mulume, militant du mouvement citoyen Lucha (Lutte pour le changement).
Ce dernier rajoute : "Nous ne voyons aucune lueur d'espoir... On continue de distraire le peuple congolais et à rouler le chef de l'État" Félix Tshisekedi.
D'aucun n'ignore également que le M23, pour "Mouvement du 23 mars", est un groupe armé majoritairement tutsi qui a repris les armes fin 2021 en reprochant à Kinshasa de ne pas avoir respecté des engagements sur la démobilisation de ses combattants. Elle s'est emparée, depuis, de vastes pans de territoire au nord et au nord-ouest de Goma.
Avec AFP