Les ADF ont tué 17 personnes dans une nouvelle attaque criminelle dans l'Est de la République Démocratique du Congo. C’est ce qu’ont annoncé le dimanche 12 Mars les autorités locales, seulement quelques jours après un massacre imputé à ces rebelles affiliés au groupe Etat islamique.
En effet, elle s'est produite aux premières heures du dimanche à Kirindera, dans le territoire de Beni au Nord-Kivu, selon le chef du village, Katembo Kahongya.
"Nous avons 17 morts et quatre blessés", a-t-il affirmé à l'AFP, ajoutant que les assaillants avaient également incendié des bâtiments. "Ils ont utilisé des armes blanches et des armes à feu pour exécuter la population" a-t-il précisé.
Par ailleurs, l'ancien gouverneur du Nord-Kivu Carly Nzanzu Kasivita a fait état sur Twitter d'un bilan provisoire de 19 morts. Une partie des tués se trouvait dans un hôtel, incendié ensuite par les assaillants, et une autre dans un centre de santé qui a connu le même sort, a indiqué un habitant, Mukondano Kambale. "C'est la peur et la désolation ici chez nous au centre de Kirindera", a-t-il confié.
En outre, une précédente attaque imputée aux ADF a fait plus de 40 morts dans la nuit de mercredi à jeudi dans deux villages également situés sur le territoire de Beni. Les ADF (Forces démocratiques alliées) sont à l'origine des rebelles ougandais majoritairement musulmans qui ont fait souche depuis le milieu des années 1990 dans l'Est de la République Démocratique du Congo, où ils sont accusés d'avoir massacré des milliers de civils. Ils ont fait en 2019 allégeance au groupe Etat islamique, qui présente désormais les ADF comme sa branche en Afrique centrale. Les Etats-Unis ont annoncé début Mars offrir une récompense pouvant aller jusqu'à 5 millions de dollars pour toute information susceptible de mener à leur chef, un Ougandais d'une quarantaine d'années nommé Musa Baluku.
Avec AFP