Vendredi 6 août 2021, 11h00'. C'est la fin du TENAFEP, le test national de fin d'études primaires. Dans le centre St Christophe de la commune de Ngaliema à Kinshasa, les élèves sortent en masse de l’enceinte de l'enceinte de l'école où s'est déroulé l'examen.
Cris de joie, séances photos, et conversations en petits groupes pour ces élèves habillés tous en uniforme bleu-blanc presque neuf.
Comme la plupart de ses condisciples, Nicy, 11 ans, élève à l'école Wonderful, affirme avoir bien passé son examen. Elle déplore en revanche l'absence des gestes barrières pendant ces deux jours d'exercices.
“Franchement, les gestes barrières n'étaient pas du tout respectés. Il n'y avait pas de lavage main et dans le local, d’autres élèves s'asseyaient jusqu'à trois par banc. Seul le port du masque était obligatoire”, dit-elle.
À quelques mètres d’eux, les élèves de l'école Gracia 2 se cotisent pour aller faire des photos. Certains d'entre eux ont curieusement oublié les questions auxquelles ils venaient à peine de répondre en salles. Sauf un. Mokole, 13 ans, jus et gâteau en mains se souvient de tout. “Une question posée était : quel est l’os le plus long du corps humain et j’avais répondu, le fémur”, explique-t-il.
Mputu, 13 ans, élève à l'école EP1 Ngaliema n’a pas trouvé de différence entre le TENAFEP et les examens qu’il passe dans son école : “Il n’y a pas de différence entre les examens que nous passons dans mon école et ce test. Parce que tout ce que notre titulaire nous donnait en classe, je l’ai retrouvé durant ces deux jours”, répond-t-il avec conviction tout en achetant un jus de grenadine.
Pendant ce temps, beaucoup d’autres élèves courent à vive allure en faisant les jeux des courses et en criant à gorge déployée. Très peu seulement semblent prendre directement le chemin de la maison. La majorité de ceux qui rentrent, sont accompagnés de leurs encadreurs de l'école.