Bientôt 54 ans se seront écoulés depuis que l'artiste musicien congolais Tabu Ley a donné un concert historique à l'Olympia de Paris, le 12 décembre 1970. Ce fut un événement inoubliable, marquant un jalon dans l'histoire de la musique africaine, car il est devenu le tout premier artiste africain à se produire dans cette mythique salle parisienne.
De son vrai nom Pascal Emmanuel Sinamoyi Tabu, né le 13 novembre 1940 à Bagata, dans la région de Bandundu, et décédé le 30 novembre 2013 à Bruxelles, Tabu Ley est reconnu parmi les pionniers de la rumba congolaise, aux côtés de figures légendaires telles que Grand Kallé, Wendo, Luambo Makiadi, et bien d'autres. Il a marqué son époque avec une musique poétique, abordant l'amour sous toutes ses formes.
Artiste, musicien et compositeur, connu scéniquement sous le nom de Rochereau, Tabu Ley a une discographie riche et variée, avec plus de 1000 titres composés tout au long de sa carrière, parmi lesquels on retrouve des classiques tels que Maritou ya bintou, Mazé, C'est comme ça la vie, Sarah, Kafu Mayay, Ekeseni, et bien d'autres. Un exploit remarquable : entre 1964 et 1968, il écrivit pas moins de 200 chansons avant de se produire à l'Olympia en 1970.
Engagement politique
En octobre 1971, suite à la politique de zaïrianisation lancée par le président Mobutu, Pascal Sinamoyi Tabu adopte le nom de "Tabu Ley". Mécontent de ce régime dictatorial, le Rochereau choisit l'exil, d'abord aux États-Unis puis en Belgique. Il ne reviendra au Congo qu'après la chute du régime Mobutu. En 2005, il est nommé vice-gouverneur de la ville de Kinshasa et prendra part à l'Assemblée consultative et législative de transition.