À l'occasion du 6e anniversaire de la mort de Papa Wemba le 24 avril 2022, la ministre de la Culture Catherine Kathungu inaugurait à Kinshasa le musée de la rumba congolaise dans la résidence de la star congolaise de la rumba. Malgré cette inauguration, la maison de la rumba n'est pas encore ouverte au public.
Après la mort de Papa Wemba sur la scène du Femua à Abidjan en 2016, le Gouvernement congolais avait décidé d’acheter sa luxueuse villa située dans les hauteurs du quartier chic de Ma Campagne sur la rue Forêt numéro 16, au cœur de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.
Dans ce coin-là, la résidence de Papa Wemba est très connue de la majeure partie des habitants du quartier. Elle est située à côté d'un lieu de référence, la "place commerciale" de Ma Campagne. Juste à l'entrée de l'avenue, une dizaine de motos garées en attente des clients potentiels.
Un motard s'excite en nous voyant l'approcher espérant une course avant de recevoir juste une question : "es-tu au courant que la maison de Papa Wemba est devenu un musée ?"
"Oui, je l'ai suivi aux infos sauf que nous ne sentons pas d'engouement par ici", lâche-t-il.
À l'entrée de cette rue où toutes les parcelles sont clôturées, règne un calme qui contraste fort avec l'agitation d'un quartier comme Matonge où a vécu Papa Wemba avant Ma Campagne. Dans la rue, seuls quelques vigiles se retrouvent devant les portails des résidences.
Les murs du musée peints en blanc et jaune doré souhaitent, par leur allure apaisante, la bienvenue aux visiteurs. En avançant devant l'immense grille noire floquée du célèbre image de son album "À la une", sortie en 1998, qui représente l'artiste pieds joints et bras écartés, mimant un dirigeant de symphonie.
Les 50 mètres que font les murs de cette villa sont soigneusement décorés, avec notamment de petites fleurs, belles à contempler. Pour la sécurité du musée, un homme qui approche la soixantaine fait le boulot et informe les rares visiteurs que le lieu n'est pas encore ouvert au public.
"Depuis la venue de plusieurs invités dimanche dernier, plus personne n'est passé à part un conseiller de la ministre de la Culture. Ils ne nous ont laissé aucune consigne en ce qui concerne la réception des visiteurs. Pour l'instant, on ne laisse entrer personne en attendant les ordres", a dit la sentinelle de la résidence.
D'après Catherine Kathungu la ministre congolaise de la Culture, c’est dans cette villa que se racontera l'histoire de la rumba congolaise par la parole, les photos, les vidéos, la musique, la sculpture, la danse, les textes poétiques, des recherches et des archives.