Le musicien rwandais de Gospel, Kizito Mihigo, arrêté la semaine dernière alors qu’il tentait de quitter le pays, est décédé en détention. Le corps inanimé de Kizito Mihigo a été découvert, lundi 17 février au matin, dans sa cellule de prison, vers 5 heures.
La police a indiqué lundi dans un communiqué que Mihigo, qui était gardé dans un poste de police à Kigali, après avoir été intercepté, alors qu’il tentait de s’enfuir vers le Burundi pays voisin pour y rejoindre un groupe rebelle rwandais, selon les autorités rwandaises, s’était donné la mort.
Le musicien qui était devenu une personnalité importante avec beaucoup de réseaux, jusqu’à son arrestation en avril 2014, pour complot en vue d’assassiner le président Paul Kagamé et d’autres hauts dirigeants du pays, s’est empoisonné, a déclaré le porte-parole de la police nationale du Rwanda, John Bosco Kabera.
Le communiqué de police a ajouté qu’avant le suicide, Kizito avait reçu des visites régulières des membres de sa famille et de son avocat. Avant sa libération de prison par grâce présidentielle en septembre 2018, Mihigo, 38 ans, a été condamné en février 2015 à dix ans de prison après qu’il a plaidé coupable de délits, dont une conspiration visant à assassiner le président Paul Kagamé et d’autres hauts responsables du pays. Le chanteur, selon les procureurs, avait également conclu une alliance avec le Congrès national du Rwanda (RNC), un groupe composé de dissidents rwandais en exil.
Ses liens avec le Congo
La mort de Kizito Mihigo n'a pas laissé indifférent les congolais de la RD Congo. Auteur de la chanson '' Mon frère congolais'', Kizito était un artisan de la réconciliation entre les peuples congolais et rwandais. Dans ce titre très aimé par les deux peuples voisins de la région de grands lacs, Kizito Mihigo chantait "mon frère congolais, mon cher ami voisin, il n'y a pas de haine possible entre nous. Pensons profondément à ce qui nous unit".
Ci-dessous la vidéo de la chanson