Les Kinois ont fêté depuis la nuit du 31 décembre jusqu'à minuit du 2 janvier, jour de la nouvelle année 2023 qui a démarré avec une forte pluie qui s'est abattue sur la ville.
Malgré cet aléas circonstanciel, l'ambiance était bon dans les après-midis du Nouvel an. La nourriture, la musique, les sorties et réception, tout était au RDV pour une bonne fête. Événement qui a certainement engagé plusieurs dépenses.
Finie la fête de "Bonne année", dans quel état social les Kinois se sont retrouvés ce lundi 02 janvier?
Le dernier roman de la comtesse de Ségur, édité en 1871, intitulé "Après la pluie, le beau temps", interpelle la conscience de plus d'un par rapport à la crise et difficultés que connait la population kinoise en cette journée d'après les fêtes.
Ce matin à kinshasa, il s'observe un silence aux allures des couvents des prêtres catholiques. Les arrêts de transports presque vides et pas d'engouement. Le constat est fait par Lemag.cd sur quelques arrêts de bus notamment à Pompage, à Mbudi, à Kitambo-Magasin et à 24 novembre sur le boulevard du 30 juin.
La route "Nzela ya mayi", complètement dégagée, alors que chaque lundi, elle est bouchée par des embouteillages. Il faut prendre plus d'une heure pour quitter Pompage vers Magasin.
Le prix de transport ce matin, pour le transport en commun, se discute à 500fc pour le trajet pompage-zando alors que d'habitude c'est 1500fc. Et la moto de pompage à Kitambo 1000fc tandis que généralement le prix est fixé à 2000fc.
Par ailleurs, plusieurs personnes s'étaient endettés pour bien passer les fêtes de Noël et de Nouvel an. Curieusement, pour la plupart des ceux qui ne sont pas sortis aujourd'hui, la raison serait le manque d'argent de transport.
Selon Alphonse Mulaba, un Kinois trouvé à l'arrêt de bus de Kintambo, d'autres personnes sont encore ivres jusque ce lundi.
"Jusqu'à présent, il y a d'autres personnes ivres qui ne parviennent pas à se lever. De toute manière, nous sommes lundi aujourd'hui, c'est la lundiose des festivités ", a-t-il indiqué.
De son côté, Madame Clarisse Manzanza, vendeuse des légumes à pompage, à qui Lemag.cd avait demandé pourquoi elle était si matinale au marché aujourd'hui a déclaré qu'avec les dépenses de la fête, si elle ne vendait pas ce lundi les enfants ne mangeront pas.
"Vous savez que j'avais même dépensé le capitale de mon petit commerce! On ne vit qu'une seule fois, il faut en profiter.
Mes enfants sont au nombre de 5. Le premier a 15 ans et la cadette 7 ans. Je devrais obligatoirement leur payer des nouveaux vêtements. Dans notre parcelle chaque maison préparait la bonne nourriture et moi je devrais obligatoirement préparer pour mes enfants pour être à la page" confie madame Clarisse à lemag.cd.
Signalons que ce lundi, la majorité des maisons de ventes publiques sont restées fermer.