Les embouteillages massifs font leur grand retour dans la ville de Kinshasa depuis la fin de la grève des conducteurs de poids lourds, appelée "Grands cars," le mercredi dernier. Ces véhicules, essentiels pour le trafic entre la capitale et le port de Matadi, au Kongo-Central, ont repris leurs activités, mais avec des conséquences immédiates sur la circulation.
La partie Est de Kinshasa est particulièrement touchée, les habitants ayant du mal à rejoindre leurs domiciles sans être coincés dans les bouchons. Certains sont même contraints de parcourir de longues distances à pied. Face à cette situation, les prix des courses ont augmenté, les transporteurs profitant de la hausse de la demande malgré la récente baisse des prix du carburant décidée par le gouvernement.
Durant les deux semaines de grève, le prix de plusieurs produits essentiels, tels que le ciment, a flambé. Un sac de 50 kg est passé de 28 000 à 45 000 FC dans certaines zones de Kinshasa.
Pour alléger la situation, les Kinois proposent que les conducteurs de poids lourds respectent les nouvelles régulations des heures de circulation en ville. Ils suggèrent également que le gouvernement accélère la réhabilitation de l'Office national des transports (Onatra), afin de permettre à cette entreprise de jouer pleinement son rôle dans le transport ferroviaire, désengorgeant ainsi les routes encombrées de gros camions.
Il est important de rappeler que la grève des transporteurs était motivée par des revendications sur la levée des barrières, l’interdiction de circuler et de décharger en journée à Kinshasa, ainsi que l’application des résolutions issues de l’atelier tripartite du secteur du transport routier en novembre dernier.