Il est sans ignorer que depuis le début de la guerre à l'Est de la République Démocratique du Congo plusieurs personnes se déplacent vers des lieux plus sécurisés. Le jeudi 10 novembre dernier, trois personnes parmi les déplacés de guerre du site de Nyiragongo dans la province du Nord-Kivu ont trouvé la mort suite aux mauvaises conditions de vie. Ces derniers ont été enterrés le même jour, tout juste après leur décès.
Au micro de la Radio Okapi,Théo Musekura, représentant des déplacés de ce site, a expliqué qu'en plus de leur exposition aux intempéries, les déplacés sont aussi victimes des accidents de circulation pour la simple raison qu’ils campent tout au bord de la route. Situation qui occasionne souvent plusieurs pertes en vie humaine.
D’après lui, les déplacés ne reçoivent aucune prise en charge de la part du gouvernement.
" Il y a trop d’accidents ici où nous vivons au bord de la route, les gens se font tamponner à tout moment. Nous avons déjà enterré certains et d’autres sont encore à l’hôpital général sans assistance, et on refuse de les soigner parce qu’il n’y a pas une prise en charge prévue pour des cas d’accidents", a-t-il indiqué.
Et d'ajouter: "C’est pourquoi je demande aux autorités de nous aider à nous délocaliser vers un site loin de la route et nous donner des abris. Nous dormons à la belle étoile, nous recevons un peu d’assistance mais le fait de dormir dehors ou dans des salles de classe, nous rend malades tous les jours. Jeudi, j’ai enterré 3 personnes dont deux enfants et un adulte".
Rappelons que le 1er novembre dernier, les responsables des Nations Unies ont annoncés qu'au moins 188.000 personnes ont fui leur village depuis le 20 octobre dernier et se sont dirigées dans des localités plus calmes du Nord-Kivu, depuis le début des combats entre les FARDC et le M23.