A travers un communiqué publié lundi 23 janvier dernier, la société civile de la province du Nord-Kivu a appelé la population à observer une journée ville-morte le jeudi 26 janvier 2023, avec pour objectif, exiger le départ de la Force régionale de la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC) sur le sol congolais.
«Cette journée ville-morte est une façon pour nous d’épargner notre pays du plan de la balkanisation, exiger le retrait prompt et sans condition des forces étrangères sur notre territoire, notamment l’armée Kényane qui ne respecte pas sa mission inhérente telle que mentionnée dans l’accord du mini-sommet de Luanda du 23 novembre 2022 et dire non à l’arrivée de 750 militaires Sud-soudanais», soulignent les Forces vives du Nord-Kivu.
Par ailleurs, elles demandent au Président de la République de mettre fin à la zone tampon avec le retrait des troupes de l’EAC et aussi de lancer concrètement les offensives contre toutes les positions occupées par les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda.
Pour rappel, en fin octobre 2022, dans une interview accordée à nos confrères de la BBC, le Président de la République avait déclaré qu'il comptait sur la Force régionale pour obtenir le départ du M23 qui, à l'époque, ne contrôlait que Bunagana et certains villages du groupement de Jomba. Disant exactement: “Je pense que dans les jours à venir avec le déploiement de la Force régionale, nous obtiendrons le départ du M23”.
De son côté, le Général Major Jeff Nyagah, Commandant de la Force régionale de l’EAC, avait lors de la sortie médiatique du mercredi 16 novembre à Goma dans le Nord-Kivu reconnu que la guerre dans plusieurs cas n’a jamais ramené la paix: "Il est toujours nécessaire de recourir à la diplomatie. l'option militaire n'est pas prioritaire". Depuis lors, le peuple Congolais s'était méfié de la présence de cette Force sur le sol congolais.