La Structure santé et développement de la femme et de l’enfant (Sadefe) organise une campagne de sensibilisation sur la bilharziose génitale féminine (BGF) ce samedi 16 novembre à 8h30 au village Mbuki, situé à N’djili Brasserie. Cette campagne vise à informer les femmes et jeunes filles de cette zone reculée sur cette maladie encore peu connue mais aux conséquences graves.
Un enjeu méconnu de santé publique
La bilharziose génitale féminine touche plus de 261 millions de femmes dans le monde. Souvent confondue avec le cancer du col de l’utérus ou les maladies sexuellement transmissibles (MST), elle est l’une des causes majeures de stérilité féminine. Mal diagnostiquée, elle conduit fréquemment à des interventions inutiles.
« La bilharziose génitale féminine est une maladie sous-estimée. De nombreuses femmes subissent des interventions chirurgicales croyant être atteintes d’un cancer du col de l’utérus, alors qu’il s’agit de cette infection parasitaire. Nous appelons donc les femmes à la vigilance », a expliqué la docteure Hornela Malembe, présidente de la Sadefe.
Les principales causes et population à risque
Selon la Sadefe, les femmes les plus exposées sont celles qui utilisent des eaux contaminées pour leurs besoins d’hygiène, comme les rivières et étangs. Les larves du parasite, libérées par des gastéropodes d’eau douce, pénètrent la peau lors de contacts avec de l’eau contaminée, provoquant l’infection. Cette maladie est particulièrement fréquente en Afrique, notamment en milieu rural.
Signes et symptômes à surveiller :
Pertes blanches mêlées de sang ;
Pertes malodorantes ;
Saignements après les rapports sexuels ;
Démangeaisons ;
Douleurs au bas ventre pendant et après les. rapports.
Complications possibles :
Saignements réguliers ;
Avortements à répétition ;
Ulcérations génitales ;
Risque accru de cancer du col de l’utérus.
Appel à l'action
La Sadefe encourage les femmes à sensibiliser leur entourage, en particulier celles des zones rurales où l’eau potable est rare. « Il est essentiel de prêter attention à la qualité de l’eau utilisée et de rompre le silence autour de cette maladie pour éviter des complications graves », a insisté le docteur Malembe.
Les professionnels de santé sont également invités à améliorer le diagnostic et la prise en charge des cas suspects, afin d’apporter des soins adaptés.