Attendu du 3 au 4 mars prochain à Kinshasa, le Président Français Emmanuel Macron est accusé par certains jeunes Congolais de soutenir le Rwanda aux dépens de leur pays.
En effet, quelques dizaines d'entre eux ont manifesté ce mercredi 1er mars à Kinshasa contre la venue en RDC du président Français.
"Macron assassin, Poutine au secours!", scandaient les jeunes manifestants qui se sont rassemblés devant l'ambassade de France avec quelques banderoles et pancartes disant "Macron parrain de la balkanisation de la RDC", "les Congolais disent non à la politique de la France" ou encore "Macron indésirable en RDC".
Entre temps, la République Démocratique du Congo (RDC), où le président Français est attendu en fin de semaine, accuse son voisin le Rwanda de soutenir un groupe armé très actif dans l'Est. Ceci a été corroboré par des experts de l'ONU malgré les dénégations de Kigali. La RDC attend de la communauté internationale une condamnation claire de cette "agression".
"Nous sommes ici pour dire non à l'arrivée d'Emmanuel Macron car la France est complice de notre malheur", a déclaré devant les journalistes Josue Bung, du mouvement citoyen "Sang-Lumumba", arborant la coiffure, avec raie sur le côté, du héros de l'indépendance congolaise Patrice Lumumba (1925-1961).
Lundi, Emmanuel Macron a exposé à Paris sa stratégie africaine pour les prochaines années et, en réponse à une question sur la RDC, il a affirmé que la souveraineté et l'intégrité territoriale du pays "ne se discutent pas".
Il a en outre indiqué que la politique française est de soutenir sans relâche les cadres de discussion que le Kenya et l'Angola ont mis en place pour « rétablir la paix entre la RDC et le Rwanda ».
Cependant, "il n'a pas mentionné le Rwanda, qui est notre agresseur!", lui ont reproché les manifestants.
Les drapeaux russes signifient "qu'on n'a plus besoin de la France, nous souhaitons collaborer avec des partenaires fiables, comme la Russie ou la Chine", a lancé Bruno Mimbenga, un autre organisateur de la manifestation, au moment où la Russie concurrence de plus en plus la France dans sa sphère d'influence historique en Afrique.
Avec AFP