Les détenteurs des téléphones de deuxième génération (2G) ne paieront plus le RAM, la rémunération du Registre des appareils mobiles qui a fait couler tant d'encre et de salive. La décision du Premier ministre Sama Lukonde a été rendue publique à l'issue du conseil des ministres du 22 octobre 2021.
Selon les chiffres du gouvernement, environ 75% d'utilisateurs sont concernés par la suppression de cette rémunération, présentée dans un premier temps comme une taxe.
Officiellement, le RAM vise à lutter contre les filières des téléphones de contrefaçon. Il permet aux utilisateurs qui auraient perdu leurs téléphones de les retrouver même si à ce jour aucun témoignage dans ce sens n'a été relevé.
Début octobre, les députés avaient dans leur grande majorité protesté contre ce prélèvement du crédit téléphonique des abonnés ou de leur cach sur leurs comptes mobile money contre leur gré. Claude Misare, l'auteur d'une question orale avec débat adressée au ministre des Postes, téléphones, Nouvelles technologies de l'information et de la communication (PT-NTIC), Augustin Kibassa, n'avait pas hésité de qualifié RAM "d'escroquerie d'État", appelant à sa suppression.
Les recettes générées par cette rémunération servent notamment à offrir des accès gratuits à internet aux étudiants, avait dit M. Kibassa à l'Assemblée nationale.
Les utilisateurs des téléphones du type 3G et 4G continueront à être débités de leurs crédits téléphoniques dans le cadre du RAM.